Échange sur Hermès sur BFM Business
Guillaume Sommerer : Benjamin Sacchet nous rejoint, Avant-Garde Family Office pour une idée en plus d'investissement, une valeur sur laquelle lui et ses équipes sont à l'achat. Bonjour Benjamin !
Benjamin Sacchet : Bonjour !
Guillaume Sommerer : Une idée de valeur en plus effectivement pour les portefeuilles de nos auditeurs et téléspectateurs. Alors quand je dis que vous êtes à l'achat, vous êtes prêt à vous mettre à l'achat. Quand le titre aura atteint une certaine cible, vous allez nous la présenter dans un instant. Mais enfin, c'est un titre bien connu dans un univers qui est en train de publier et pour le coup, cette valeur a plutôt mieux publié que les autres. On peut dévoiler le nom de ce titre ? C’est Hermès.
Benjamin Sacchet : Absolument. On va parler d'Hermès, Guillaume, qui a affiché une solide performance en battant le consensus. Parce qu'il est vrai qu'on entend souvent parler de LVMH, la plus grande capitalisation européenne, enfin presque plus grande. Votre invité précédent l'a bien indiqué puisque ça a été dépassé il y a peu par Novo Nordisk, mais dans l'ombre de LVMH, on oublie souvent qu'il s'agit de la société du segment du luxe, donc Hermès, avec la meilleure performance. Sur 20 ans Hermès prend 3 400 % contre, je mets évidemment des guillemets, 1 000 %, « que 1 000 % » pour LVMH.
Guillaume Sommerer : Sur 20 ans, plus 1 000 % pour LVMH plus 3 400 % pour Hermès. Wow. Aussi, ce titre Hermès est quand même "cher". C'est ce qu'on entend régulièrement. Plus cher en tout cas que LVMH ! Et pourtant c'est Hermès qui vous séduit ?
Benjamin Sacchet : Exactement ! C'est vrai qu'on a une approche qui est plutôt value. Généralement on va chercher des sociétés avec des multiples plus faibles. Mais pour expliquer cette différence, il faut aussi expliquer le positionnement de Hermès qui est un positionnement que l'on peut qualifier d'ultra luxe ou de luxe absolu suivant certains. Les amateurs de voiture le savent aussi. Ferrari est dans le même cas. On a Hermès ou Ferrari, ce sont deux marques qui peuvent vendre le nombre qu'elles souhaitent au prix de leur choix, en se permettant même de refuser certains clients parfois richissimes. Typiquement, ça avait fait couler beaucoup d'encre, mais Justin Bieber est blacklisté par Ferrari. Et ça, tout ça, ça augmente le désir d'accès aux produits par une clientèle fortunée qui voudra toujours ce qu'elle ne peut pas avoir. Ça augmente également le pricing power de ces marques qui peuvent se permettre d'augmenter d'autant plus les prix dans un contexte inflationniste, c'est intéressant. Dès lors, il nous apparaît plutôt justifié, en tout cas en partie évidemment, de voir de multiples revalorisations plus de deux fois supérieures sur l'ultra luxe, puisque si vous prenez la valorisation EBITDA de Hermès, on a 27 fois contre un LVMH qui est seulement à 12 fois.
Guillaume Sommerer : Sauf que oui, Hermès vous séduit, mais pas au cours actuel. Vous êtes prêt à passer à l'achat, mais seulement si le titre recule un peu plus. Quel est le niveau cible à partir duquel vous seriez prêt à renforcer Hermès avec vos équipes, Benjamin ?
Benjamin Sacchet : Parce que nous, effectivement, vous le dites bien, Guillaume, nous, on voit clairement que le momentum n'est pas très favorable sur le segment du luxe, donc on est plutôt tentés d'attendre. Et même si le positionnement des Hermès n'est pas exactement le même qu'un Kering LVMH, même si le titre peut faire un solide fond de portefeuille en complément d'un LVMH ou Christian Dior dont on a déjà d'ailleurs plusieurs fois parlé dans cette émission, nous, on est tenté d'attendre plutôt les 1 500 € pour acheter, mais avec une cible à 2 000 €.
Guillaume Sommerer : Merci beaucoup, Benjamin Sacchet. Valeur ajoutée : Benjamin Sacchet et ses experts, ses équipes chez Avant-Garde Family Office, ce titre Hermès qui aujourd'hui évolue à la hausse plus zéro 6 % à l'image du CAC40 +0.65 % en ce moment.