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Lorraine GOUMOT : Notre coach, c'est Benjamin Sacchet. Bonjour Benjamin.
Benjamin SACCHET : Bonjour Lorraine.
Lorraine GOUMOT : De l'équipe d'Avant-garde Investissement, vous êtes gérant de fortune et avec vous, on va zoomer sur les produits structurés. Alors, vous avez cette petite mission de nous expliquer pourquoi on a abordé ce sujet et surtout en quoi c'est un sujet qui concerne ceux et celles qui nous écoutent, qui n'ont pas forcément un très gros patrimoine ou pas forcément beaucoup de liquidités ? Pourquoi ça concerne un grand nombre de personnes, ces produits structurés aujourd'hui ?
Benjamin SACCHET : Écoutez Lorraine, je trouve déjà que l'introduction que vous avez fait, elle était plutôt bonne parce que c'est une classe d'actifs qui se démocratise. Ça a longtemps été l'apanage, on va dire, des institutionnels. Ça a été proposé dans des banques privées, dans des gestions de fortune et ça arrive de plus en plus vers des épargnants, on va dire moins aisés via des banques en ligne, peut-être même votre banquier. Et donc, on trouve ça assez intéressant d'en parler. C'est un des plus gros vecteurs de collecte dans le monde des gestionnaires de patrimoine. Après, comme tout actif qui se démocratise, se pose la question de la qualité des offres. On se pose les mêmes questions sur le private equity en ce moment chez avant-garde Family Office. Sur toutes les classes d'actifs, que ce soient les fonds, les ETF, les obligations, les actions, private equity, produits structués, on va estimer qu'il y a du très mauvais ou du très bon. Et donc l'objectif de ce coaching, c'est déjà de permettre aux gens qui nous écoutent de savoir comment éviter les grosses erreurs et aller plutôt du côté de ce qui est plutôt bon.
Lorraine GOUMOT : On comprend la binarité de ces produits. Il y a quand même un truc universel, c'est qu'ils ont l'air très complexes. Vous nous rappelez très rapidement, techniquement, c'est quoi un produit structuré ?
Benjamin SACCHET : Oui, absolument. Globalement, un produit structuré, vous êtes sur une composante obligataire et optionnelle. Évidemment, quand on parle d'obligation, déjà, tout le monde ne comprend pas et quand on parle d'option, tout le monde ne comprend pas. L'association des deux est souvent, on va dire, hors de portée de la théorie financière de la plupart des gens. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas comprendre ce que c'est, mais en tout cas, la théorie financière est souvent, on va dire, inaccessible. Dans les faits et dans la réalité pratique, quand on parle d'option, globalement, on peut quasiment tout imaginer. On peut adresser des scénarios de marché qui seront complètement différents, en encadrant des paramètres. Le schéma habituel que vous voyez, et en fait, la grande philosophie de ce type de produits, c'est des produits qui permettent d'encadrer le risque. Comment est-ce qu'on encadre le risque ? Quand on peut protéger votre capital ou on peut parfois le garantir, il faut capper, maximiser le rendement que vous pouvez toucher. Donc, vous êtes protégé à la baisse, mais si ça monte beaucoup, vous n'allez pas avoir toute la hausse. Ça, c'est vraiment le schéma habituel qu'on va retrouver. Et globalement, ça va permettre d'adresser des scénarios de marché que des actions toutes seules ne peuvent peut-être pas, on va dire, adresser.
Lorraine GOUMOT : Du coup, il y a quand même des configurations de marché où on a plus envie d'avoir des produits structurés que d'autres configurations. En fait, c'est bien quand c'est pas trop volatil, les marchés ?
Benjamin SACCHET : Alors oui et non, mais plutôt oui, on va dire ça comme ça, parce que l'objectif, on va dire, sur la partie produits structurés, c'est d'avoir un rendement, même en cas de marché qui seraient latéral. C'est le vrai sujet, on va dire, d'intérêt. C'est pour ça que j'aime bien ces exemples. On parle beaucoup de Tesla ou de Nvidia en ce moment. Faire un produit structuré sur Tesla ou NVIDIA, c'est un intérêt qui est très mesuré, voire inexistant selon nous. C'est-à-dire que si vous faites le pari, on va dire, j'utilise vos paris sciemment, d'acheter du Nvidia ou du Tesla et que vous avez raison, globalement, vous faites fois deux, alors que si vous n'êtes pas dans le bon sens, vous allez faire moins 50. J'ai épaissi un petit peu le trait pour faire passer le message, mais globalement, un produit structurel n'aura aucun intérêt. Donc, il va plutôt falloir chercher des titres qui sont, on va dire, relativement défensifs. Souvent, on me demande quelle est la meilleure, finalement, classe d'actifs entre les actions et les produits structurels, parce qu'on a des rendements qui sont relativement similaires. Nous, on n'est pas des apôtres des produits structurés. Globalement, si vous regardez en 2021, le Le marché Action fait entre +30 et +40. Donc c'est sûr que si moi, je vous sors 7, 8, 9, allez, 10 de rendement sur un produit structuré, vous allez me dire: Bon, pas très intéressant. En 2022, le marché fait entre -20 et -30. Là, on est content. Et en 2023, on fait à peu près la même chose que le marché Action, parce que les taux étaient élevés. En 2024, ça dépend de la zone géographique que vous regardez. Mais en fait, l'objectif, nous, quand on construit des portefeuilles avec des produits structurés, c'est justement de créer une poche qui va générer la même performance que le marché action, mais qu'elle soit désynchronisée du marché action. Donc en fait, en somme, on diminue la volatilité du portefeuille sans diminuer significativement le rendement.
Lorraine GOUMOT : Intéressant. Benjamin Sacchet, une dernière question. J'ai pas mal d'auditeurs qui me font suivre par email des démarchages parfois un peu véreux, des arnaques ou des investissements un peu douteux, on va dire. Et j'ai reçu depuis quelques semaines deux, trois offres commerciales délirantes avec des produits structurés que certains auditeurs m'ont fait suivre. Comment on évite de tomber justement dans le gadget commercial ? Vous voyez ce que je veux dire ? Les produits structurés, comment on fait pour pas tomber dans un mauvais produit structuré et pas se faire leurrer, peut-être par une structuration qui serait complètement douteuse.
Benjamin SACCHET : Vous avez utilisé le bon terme, Lorraine, du gadgeting commercial. Effectivement, on en voit de plus en plus. Globalement, déjà, j'aime bien citer Warren Buffet: "N'achetez que ce que vous comprenez". C'est déjà la première chose. Je peux vous donner une liste de sujets, on va dire, à surveiller, notamment dans le nom du sous-jacent. Globalement, si vous avez des sous-jacents qui ne sont pas un EuroStock 50 ou un CAC 40 ou des choses, on va dire, relativement classiques, vous avez parfois du décrément. Vous avez, on va dire, marqué 50 points ou 5% dans le nom de la brochure. Vous avez des mécanismes qui sont étranges. Plus c'est complexe, plus quand même, il faut se méfier. Et comme vous le disiez, il y a du très bon et du très mauvais, il faut se méfier. Moi, ce que je peux vous donner aussi comme meilleur conseil, c'est que ce produit, si quelqu'un vous le propose, il faut veiller à ce que la personne qui vous le propose soit en capacité absolument complète de vous l'expliquer de A à Z et de répondre à l'intégralité de vos questions sans bredouiller. Si ce n'est pas le cas, moi, je vous recommande de partir en courant.
Lorraine GOUMOT : Passer sa route si on ne comprend pas ce dans quoi on investit. Merci beaucoup Benjamin Sacchet. Vous êtes directeur associé chez Avant-Garde Family Office pour ce coaching, effectivement, sur les produits structurés. Vous avez souligné que c'était une classe d'actifs en pleine démocratisation. On a fait le parallèle avec le private equity. Pas mal de plateformes en ligne qui permettent d'y accéder. Ça ne vous fait pas faire l'économie de vous poser les bonnes questions si vous vous intéressez à un produit structuré et bien, bien regarder le sous-jacent. Merci beaucoup Benjamin. À bientôt pour un autre coaching. Si vous avez attrapé cette séquence en cours de route, pas de panique, elle est à retrouver en podcast et en replay. Le coaching de Benjamin sur notre site et notre application.